mercredi 25 septembre 2013

Sassasfras River – 25 septembre – Jour 71

Balade en dinghy dans la rivière, mini marche à Georgetown (pas grand-chose à voir à distance de marche), Jacques installe une camera sur le mat et nous nettoyons et traitons les vitres du «full enclosure» contre les rayons UV. Journée bien tranquile…

Havre de Grace – Sassasfras River (18MN) – 24 septembre - Jour 70

Nous quittons l’ancrage de Havre de Grave vers les onze heures. Un peu de voile, un peu de spi, peu de vent, nous faisons finalement une bonne partie du chemin, à moteur pour nous rendre à l’ancrage, dans une petite baie de Sassasfras River, près de Georgetown.

Challenge et son spi pour la première fois depuis qu'il a retrouvé son mat!


Jacques s’installe confortablement dans son hamac, tandis que je lis assise bien confortablement sur une chaise sur le pont.


Le Capitaine a l'air confortable, ne trouvez-vous pas?


Le capitaine et son équipière au repos dans Sassasfras River

Au menu ce soir : Crevettes du Captain Jack

Avec un peu de nostalgie (!?!), nous jouons à un jeu de société, «Québec, je me souviens» (jeu questionnaire) pour passer le reste de la soirée.

Havre de Grâce – 23 septembre – Jour 69

TideWater marina offre notamment des services de mécanique. Il n’est pas encore 8h, je dors encore, alors que Jacques part le moteur du dinghy. Il veut rencontrer le mécanicien à la première heure pour faire vérifier le moteur aujourd’hui même. Le boss arrive seulement vers 10h, nous devrons patienter. 11h, Jacques démonte le carburateur du moteur et le laisse finalement au mécano pour un bon nettoyage. Nous en profitons pour aller nous promener en ville. C’est lundi… Presque tout est fermé le lundi. Musées, boutiques, etc. Nous réussissons quand même à nous occuper quelques heures en visitant les seules boutiques ouvertes.

Visite d'une ancienne écluse sur Susquehanna River, Havre de Grace


Nous récupérons le carburateur du dinghy en milieu d’après-midi, Jacques remet le tout en place et nous rentrons au bateau pour nous déplacer vers un ancrage, en face du vieux phare de Havre-de-Grace. Nous voilà réinstallés jusqu’à demain. Nous repartons en dinghy compléter notre visite du village par une promenade sur le bordwalk.

Au menu ce soir : poisson et pois mange-tout

Chesapeake City – Havre de Grace (22MN) – 22 septembre - Jour 68
Nous quittons l’ancrage de Chesapeake city vers 10h15. Voile et moteur nous permettrons de sortir du C & D Canal pour apercevoir, pour la première fois, un champ de mines antipersonnel. Non, je devrais dire un champ de cages de crabes anti-voilier! J’avais lu quelque part qu’il y avait des cages de crabes par milliers dans la Baie du Chesapeake, mais je ne pouvais pas imaginer en voir autant! Il faut se frayer un chemin à travers les petits drapeaux qui parfois les identifient, d’autres fois des simples bouteilles de plastiques vides flottent à la surface. À moteur, quand il n’y a pas trop de vagues, on s’en sort plutôt bien, mais à voile et à travers les vagues, ça doit être une autre histoire. Ces cages se retrouvent dans les endroits où il y a environ 20 pieds d’eau et habituellement hors du chenal, mais on ne navigue passouvent en plein milieu du chenal…

Cette fois-ci, nous longeons le chenal, car il y a peu d’eau tout autour. Nous nous rendons ainsi à Havre de Grace (prononcez have-er-de-grayce) au nord-ouest de la Baie du Chesapeake. Nous nous arrêtons à TideWater Marina pour mettre du diesel. Le préposé nous assure qu’il y a assez d’eau pour nous à marée haute. La marée est complètement haute, nous sommes confiants! À peine 8 pieds d’eau sous le bateau, une fois amarrés au quai à essence! Peu de marge de manœuvre avec notre 7 pieds de tirant d’eau!!!

Les employés de la marina sont bien sympathiques. Ils nous proposent de prendre un mooring et ainsi, nous aurons la possibilité d’utiliser la navette de la marina gratuitement. Ça tombe bien, nous devons faire une bonne épicierie, mais surtout, plusieurs brassées de lavage. Nous nous installons donc sur leur mooring (pour 30$ la nuit) et ramassons tout notre linge sale, en direction du lave-o-mat! On dépose les cinq (rien de moins) brassées dans les laveuses, et nous voilà repartis, avec la van de la marina, au Burger King pour diner. On retourne au lave-o-mat mettre notre linge dans les sécheuses, et on repart à la poissonnerie (pas de temps à perdre!!!...) pour faire le plein de produits frais de la mer : Poisson, crevettes et crabe du Maryland. Jacques me dépose à l’épicerie et se rend acheter quelques bouteilles de vin. Les commissions sont terminées, nous retournons au lave-o-mat (vous me suivez toujours?) plier le linge et revenons, avec toute notre cargaison, au dinghy pour ramener le tout, au bateau.

Au menu pour souper ce soir? Devinez : crevettes et crème de crabe. Délicieux!!!
Chesapeake City – 21 septembre – Jour 67

Aujourd’hui, c’est jour de repos! C’est samedi après tout! Bon, j’avoue qu’on se sent samedi tous les jours, mais quand même… Jacques dit que c’est comme ça qu’on doit se sentir à la retraite. Un jour…

Nous prenons le dinghy pour aller visiter Chesapeake City, déjeuner au restaurant Bohemia Cafe et faire les quelques boutiques. Il s’agit d’un joli petit village et nous avons rapidement fait le tour des deux rues intéressantes. Aucun endroit pour se réapprovisionner à proximité, même pas un dépanneur pour acheter une pinte de lait…

Nous retournons au bateau faire un peu de lecture en vue d’établir l’itinéraire des prochains jours. Jacques «taponne» encore un peu après le moteur du dinghy qui fait encore des siennes. Nous trouverons bientôt un endroit pour le faire regarder par un mécanicien.

vendredi 20 septembre 2013

Cape May – Chesapeake City (69MN) – 20 septembre – Jour 66

6h50, l’ancre est levée et nous sommes partis! Il faut tenir compte des marées et des courants pour remonter la baie du Delaware facilement. Deux heures avant la pleine mer à l'entrée de la baie, à ce qu’on dit. On ne prend pas de chance, on part 2h30 avant. Nos calculs auront été profitables, nous profitons du courant qui nous propulse au fond de la baie et ensuite dans le canal C et D, entre la baie du Delaware et la baie du Chesapeake. Nous arrivons à l’ancrage dans le bassin de Chesapeake city vers 16h. À peine 7.1 pieds d’eau à l’entrée du bassin (la marée n’est pas encore tout à fait basse) et 12 pieds sous la quille lorsque nous ancrons.

Un peu de lecture, de fouille sur internet pour voir ce qu’il y a à faire dans le coin et on prépare le souper. Un délicieux bourguignon de poulet de maman Marielle! Que demander de mieux?

Nous restons ici demain, tenterons de faire l’épicerie, se promener un peu dans le coin, et faire les plans pour les prochains jours.
Ocean City – Cape May (31MN) – 19 septembre – Jour 65

Comme nous avons une courte journée de navigation de prevue aujourd’hui, on se permet la grâce matinée et un départ vers 11h30.
Une partie de la navigation se fera voile et moteur, et une partie seulement à voile. Youppy!

Nous apercevons nos premiers dauphins!

16h30, nous ancrons finalement Challenge près de la garde côtière, dans environ 8-9 pieds d’eau (à marée basse). Beaucoup d’autres bateaux étant arrivés avant nous, il y avait peu de place disponible pour ancrer. Nous devrons nous habituer à arriver un peu plus tôt dans les ancrages pour avoir plus de place, mais nous devrons aussi nous habituer à ancrer dans aussi peu d’eau. Je rappelle que Challenge tire 7 pieds d’eau. Ainsi, lorsque nous ancrons dans 8-9 pieds d’eau, nous prions pour ne pas qu’il y ait trop de vagues…

2 heures du matin, le capitaine est debout et regarde son profondimètre… Nous sommes à marée basse, il reste 8 pieds d’eau… ça devrait aller, on peut se recoucher.
Manasquan Inlet – Ocean City (56MN) 18 septembre – Jour 64

Nous repartons de Manasquan Inlet vers 8h30. Quelques heures à voile et moteur, quelques heures seulement à moteur, nous passons devant Atlantic City et ancrons finalement Challenge à Ocean City vers 17h, dans Rainbow Channel. Nous soupons rapidement et sortons en dinghy pour aller marcher sur le bordwalk. Nous voilà bien surpris de découvrir qu’il y a de l’activité. Nous ne sommes pas les seuls touristes en ville! Plusieurs commerces sont ouverts à ce temps-ci de l’année!

Belle photo de mon chum sur le bordwalk à Ocean City
Sandy Hook – Manasquan Inlet (27MN) – 17 septembre – Jour 63

Il a venté très fort cette nuit, mais nous décidons de partir quand même…

Départ à 5h, pendant la nuit. La sortie se fait au travers de cargo, de lumière verte et rouge et … de vagues. Les vagues, de 4 a 6 pieds, sont plutôt imposantes… et plus fréquente que ce qui était annoncé

Mon moussaillon est malade… Faudra trouver une alternative. Nous avions prévu nous rendre à Atlantic City, mais changerons de destination pour se mettre à l’abri dans Manasquan Inlet, après quelques 20 milles de route filant à 8 nœuds et ‘surfant’ sur les vagues.

N’ayant pas trouvé de coin pour ancrer, nous passons finalement la nuit, bien accostés à Hoffman’s Marina. 2,50$ le pied pour dormir tranquilles après cette éprouvante journée!
New York – Sandy Hook (17MN) – 16 septembre – Jour 62

Nous quittons le mooring de New York vers 11h30 pour un court déplacement vers Sandy Hook où nous jetterons l’ancre avant de prendre la mer le lendemain très tôt.

New York – du 13 au 15 septembre – Jours 59 à 61

Vendredi, nous commençons la journée avec un diner typique de New York, une bouffe sur la rue. Nancy, Jacques et moi (Richard n’ayant pas faim) commandons un Giro dans un petit stand sur le coin de la rue et nous partons ensuite prendre le métro.

 Résumé de la journée de vendredi :

- Monter en haut de l’Empire State Building;
Jacques et moi en haut de l'Empire State Building

Vue panoramique de New York prise en haut de l'Empire State Building

- Marche sur la 5th avenue;
- Magasinage dans une boutique qui vient d’ouvrir et qui offre sac, mousseux, fromages et craquelins à ses clients! Jacques et moi nous achetons un souvenir suivant les précieux conseils de notre conseiller préféré;
- Visite de l’église St-Patrick, une église de style Néo-gothique, entièrement en rénovation;
- Marche dans le coin du Rockefeller Center, agrémentée d’explications fort intéressantes de Richard, sur le style art déco de l’endroit;
- Nancy danse dans la rue et se fait imiter par des passants;
Nancy a été recrutée pour une comédie musicale sur Brodway!!!
- Découverte de Time Square en fin d’après-midi. Nancy et moi apparaissons sur un panneau publicitaire dans Time Square!!!

Croyez-le ou non, Nancy et Moi sur une affiche publicitaire dans Time Square!!!

-   Jacques et Richard s’extasient devant la «faune» New-yorkaise;
Est-ce que cela mérite vraiment une explication?

-  Souper Sangria et Tapas sur la terrasse d’un charmant petit resto espagnol sur la 46e rue;
- Re-découverte de Time Square de nuit!;
- Métro pour le retour sur la 79e rue, un peu d’épicerie et retour au bateau en dinghy.
Résumé de la journée de samedi :
- Nancy nous fait à déjeuner;
- Jaques et Richard filtrent l’essence du moteur du dinghy;
- Métro en direction de Brooklyn;
- Diner sandwich dans un parc;
- Traversée du pont de Brooklyn à pieds;

Jacques met sa binette sur la photo de Nancy et Richard


Pont de Brooklyn


Cadenas laissés par des amoureux sur le pont de Brooklyn!!!

- Promenade dans la Petite Italie pendant leur festival annuel. Moment fort intéressant du week-end à mon avis! Les rues étaient fermées et il y avait des kiosques de toutes sortes et des milliers de personnes! Nous sommes arrêtés prendre un verre et manger le meilleur Tiramisu de la Petite Italie au Sambuca’s Café. Pour le souper, nous avons partagé toutes sortes de mets italiens préparés sur place dans les petits kiosques (Hot dog, feuillé aux épinards, cornichons frits, pizza);
Festival dans la Petite Italie

- Nous terminons la soirée par une petite balade dans Soho, un verre sur une terrasse en regardant (et commentant) le style et la classe de New yorkais!
- Retour en métro.

Résumé de la journée de dimanche :
- Nancy nous prépare à déjeuner;
- Métro vers la Gare Centrale où Nancy et Richard vont déposer leurs bagages pour la journée;
- Marche sur Brodway;
- Diner giro dans un parc;
- Visite à nouveau de Time Square;
- On prend un verre dans un pub avant de faire nos aurevoirs… Nancy et Richard partent vers la gare prendre le train qui les mènera à Tarrytown et Jacques et moi poursuivons notre route :
- Marche sur 5th avenue dans le coin des boutiques pour les riches!;
- Jacques s’achète un bracelet en cuir chez Fossil;
- New York ne pourrait pas être New York sans ses shows sur Brodway et ses comédies musicales! Jacques et moi avons choisi le classique «CHICAGO» pour terminer en beauté ce week-end!

- Épicerie et retour au bateau.

Quelques commentaires sur la marina 79th Street pour les intéressés :

- Bon emplacement, facile de se déplacer dans New York avec le métro;
- Moorings peu fiables, nous avons chassé dans l’orage;
- Aucun service (le pomp-out ne fonctionnait pas, il semble que leur réservoir était plein, mais il semble aussi, d’après ce que nous avons lu, que le réservoir est toujours plein!;
- Une seule douche est disponible, mais c’est à vos risques et périls! Je ne suis pas vraiement dédaigneuse et j’en ai vu d’autres… mais là, nous avons passé notre tour!;
- La toilette de la marina déverse automatiquement dans la rivière! Hé oui! Croyez-nous! Nous avons entendu, vu et pris des photos!!!
Rivière Hudson – De Nyack à New York (29MN) 12 septembre – Jour 58

À peine après avoir enfilé sa banane et avant même d’avoir bu son premier café, Richard et Jacques partent en dinghy afin que Richard puisse déplacer sa voiture de l’autre côté de la rivière. En effet, du côté est, des trains partent de New York à toutes les demies heures alors que du côté ouest, il est plus difficile de se déplacer avec les transports publics. La voiture de Richard passera donc le week end à Tarrytown, jusqu’à ce qu’ils la récupèrent dimanche soir. Pendant que Richard déplace sa voiture, nous partons en voilier pour le rejoindre. Une fois de l’autre côté de la rivière, Jacques repart en dinghy récupérer Richard sur la rive, pendant que Nancy et moi gardons le bateau sur place, à proximité.

Il est 8 heures, ça y est, tout le monde est à bord, nous voilà partis en direction de New York City!

Un bon café et des toasts nous aiderons à patienter, jusqu’à ce que environ 25 miles plus loin, nous apercevions enfin la Statue de la liberté! Nancy s’empresse (enfin!) d’aller mettre la chanson d’Alicia Keys : Empire State of Mind, sur le système de son, et moi de sortir le mousseux, pour fêter de bonne façon, ce moment mémorable! Plusieurs photos et quelques minutes de navigation devant la statue pour en profiter pleinement et nous voilà, déjà, repartis en direction des moorings de la marina de la 79e rue.



PS.: Il est très impressionnant que d'arriver en face de la Statue de la Liberté en voilier!  Elle peut être aperçue d'assez loin, mais quand on arrive à côté, on peut l'admirer avec satisfaction.  Des bouées nous empêchent toutefois d'avancer trop près et un bateau monte la garde en avant.  Il y a beaucoup de traffic, ce qui fait que c'est quand même un peu stressant de naviguer.  Nous n'avons pas eu le temps de monter les voiles, le vent dans le nez en arrivant et l'orage se pointant au loin. À peine le temps de mettre challenge sur l'auto-pilote pour prendre quelques photos avec le capitaine, de prendre une ou deux gorgées de mousseux et nous étions déjà repartis...  Court mais intense, comme on dit!

Challenge étant bien attaché au mooring, nous nous installons pour diner lorsque l’orage se lève. Richard aperçoit un mooring qui passe à côté du bateau… Oups, Challenge chasse… avec son mooring! Nous avions lu quelque part une histoire du genre, nous laissant croire qu’il ne fallait pas trop se fier aux moorings de cette marina. C’est confirmé! Nous détachons le bateau du mooring et allons en choisir un autre. Nous le testons comme il faut, il a l’air bien solide, nous voilà rassurés! Nous pouvons donc partir en paix pour découvrir New York.

Première sortie : balade dans Central Park, marche jusqu’au Guggenhein museum, qui s’avère finalement fermé le jeudi et balade à nouveau dans Central Park à la recherche de Strawberry Field, la plaque commémorative en l’honneur de John Lennon. Un deuxième orage nous précipitera enfin dans un petit resto où nous soupons et dégustons un breuvage chaud en attendant que la pluie cesse pour rentrer au bateau.

Les sœurs s'amusent dans Central Park!
Rivière Hudson – De Havestraw Bay à Nyack (15MN) – 11 septembre – Jour 57

Pendant le déjeuner, nous avons la surprise de recevoir de la visite à bord de Challenge! Hé oui, le Shérif débarque pour inspecter le bateau. Avons-nous nos gilets de sauvetage, nos fusées de détresse, une cloche? La toilette est-elle conforme pour empêcher que le contenu se déverse dans l’eau? Tout se passe bien, à l’exception du fait que nous devions nous rapporter aux douanes américaines à chaque fois que nous changeons de région, ce que nous n’avons pas fait. Jacques s’était informé au douanier lors de l’achat de notre permis de navigation et celui-ci avait mentionné que ce n’était pas nécessaire… Peut-être avions-nous mal compris. Enfin, il semble qu’il soit requis de se rapporter chaque soir où nous jettons l’ancre dans une nouvelle région, en téléphonant aux douanes. Quelles sont les régions? Bonne question, nous n’avons pas réussi à le savoir. Chaque fois que nous appellerons, ils nous indiqueront la prochaine fois où nous devrons nous rapporter. C’est noté.

Après cette visite, nous levons l’ancre et hissons (ENFIN!) les voiles pour une petite balade en direction de Nyack, où nous rejoindrons, en fin de soirée, ma sœur Nancy et son chum Richard pour une virée à New York.

Pendant cette petite sortie à voile, nous ajustons les haubans et nous assurons que tout est bien en ordre pour les prochaines navigations à voile qui se feront, fort probablement, dans l’océan.

Nous ancrons finalement Challenge au nord des Moorings en face de Nyack. Nous prenons le dinghy pour nous rendre sur la terre ferme et l’attachons sur un quai public à côté d’une descente de bateaux. Nous allons faire une balade au centre-ville de Nyack, endroit intéressant! Plusieurs boutiques et restos nous attirent finalement vers un pub où nous prenons une bière et des nachos, qui s’avèreront beaucoup trop salés.

Nous retournons au bateau quelques heures, et revenons au même quai pour venir à la rencontre de nos invités vers 22h. Quel plaisir que d’accueillir Nancy et Richard dans cet endroit inconnu, pour terminer la navigation en direction de New York avec eux, et ainsi pouvoir partager, la découverte de la Statue de la Liberté, en bateau, en excellente compagnie!
Rivière Hudson – De Saugerties à Havestraw Bay (50MN) – 10 septembre – Jour 56

Départ de Saugerties à 6h du matin. Il fait encore noir lorsque nous quittons l’ancrage. Nous arrivons à Havestraw Bay en fin de journée où nous jettons l’ancre près d’une marina. Nous restons à bord du bateau pour la soirée.

Rivière Hudson – De Catskills à Saugerties (11MN) – 9 septembre – Jour 55

8h30, la journée commence. Nous remettons le mât sur le bateau avec le support de l’équipe de Riverview Marine Service. J’en profite pour faire une brassée de lavage en même temps, refaire le plein d’eau et une fois le mât bien sécurisé, nous repartons, un peu avant 16h pour nous rendre à Saugerties, où nous jettons l’ancre jusqu’au lendemain.


Rivière Hudson – De Waterford à Catskills (35MN) - 8 septembre – Jour 54

Petite journée aujourd’hui pour nous rendre à l’endroit où nous allons remettre le mat sur le bateau. Nous quittons Waterford vers 8h30, traversons les écluses 3, 2 et 1 et naviguons dans la rivières Hudson jusqu’à notre arrivée à Catskills, vers les 15 heures. Nous nous installons à la marina Riverview Marine Service, préparons le bateau pour le matage du lendemain et allons manger au resto Port of Call, qui est situé à quelques pas.

mardi 17 septembre 2013

Canal Érié – De Amsterdam à Waterford (30MN) – 7 septembre – Jour 53

Nous quittons Amsterdam rapidement vers 8h30 pour suivre un voilier qui passe à côté de nous. Si nous attendons, il prendra les écluses et nous devrons attendre environ 30 minutes après pour passer. Nous sommes mieux d’y aller en même temps.

Nous traversons ainsi les écluses 10-9-8-7-6-5 et 4 pour nous amarrer au quai nord ouest de l’écluse 3 de Waterford. Nous avons le plaisir de rencontrer le «Lochmaster» le moins sympathique de tout le trajet, le plus jeune aussi. On dirait qu’il a eu une trop grosse soirée hier. Il faut dire que nous avons été plutôt gâtés tout au long des écluses, car les éclusiers sont reconnus pour être très sympathiques. Ils vous accueillent généralement avec le sourire, vous demandent poliment votre numéro de permis pour naviguer dans les canaux, vous fournissent des renseignements sur les choses à faire dans le voisinage et vous racontent parfois des anecdotes récentes qui se sont produites dans leur écluse. Ils sont tous assez âgés et ont de l’expérience avec les petits nouveaux comme nous. Les deux seuls jeunes éclusiers que nous avons croisés avaient l’air plutôt bête… Drôle de hasard. Ils apprendront sûrement les rudiments du métier tôt ou tard!

Nous nous informons auprès de l’éclusier le moyen de nous rendre au TUG FESTIVAL. Il nous indique que nous n’avons qu’à passer au-dessus de la porte de son écluse pour traverser le canal, tourner à droite et nous arriverons au festival à Waterford. Il est environ 16h. Nous préparons les vélos et nous dirigeons vers l’écluse pour traverser. À ce moment, il nous informe qu’il barre les portes à 18h et que nous ne pourrons retraverser après cette heure! Bon! Il aurait pu le dire plus tôt! Après discussion, il laissera la porte débarrée pour qu’on puisse revenir. Ouf!

Nous nous rendons au village pour voir le Tug Festival. Il s’agit d’un regroupement de bateaux remorqueurs, des kiosques de toutes sortes et un peu de musique. Nous faisons rapidement le tour et revenons ensuite au bateau pour la soirée, qui sera agrémentée d’interminables et jolis feux d’artifices!
Tout petit «tug» (bateau remorqueur) au Tug Fest de Waterford
Canal Érié – De Canajoharie à Amsterdam (18MN) – 6 septembre – Jour 52

Départ à 9h pour le passage des écluses 13-12-11 et la route vers Amsterdam. Nous arrivons vers l’heure du diner au quai payant (1$ le pied) du resto RiverLink Café.

Encore une fois, nous enfourchons nos vélos, et cette fois, pour une bonne trotte, car nous devons monter tout en haut de la ville pour rejoindre l’épicerie, le Price Choppers. Première épicerie digne de ce nom que nous rencontrons depuis un bon moment. On trouve de tout, même du poisson frais et des fruits de mer! Nous en profitons pour acheter du saumon que nous ferons griller ce soir sur une planche de cèdre sur le BBQ. Bien sur, nous limitons au maximum les achats, devant tout rapporter dans la petite glacière du vélo. Après quelques arrêts, notamment au Radio Shack pour acheter un interrupteur pour le bateau, nous revenons à bon port. Pour agrémenter notre soirée, un mariage se déroule sous nos yeux, à quelques pas du bateau, sous le grand chapiteau installé pour l’occasion.
 Canal Érié – De Little Falls à Canajoharie (15MN) – 5 septembre – Jour 51

Nous repartons de Little Falls vers les 10 heures. Nous nous arrêtons pour traverser les écluses 17. Il s’agit des plus impressionnantes écluses de toutes celles que nous traverserons. Tout d’abord, elles ont 40 pieds de dénivelé, rien de moins, et à la sortie, nous devons passer sous la porte qui se lève devant nous, plutôt que les habituelles portes qui s’ouvrent de chaque côté. Nous avons l’impression de descendre dans le sous-sol avec le bateau! En passant sous la porte, celle-ci nous dégoute évidemment dessus! C’est quand même spécial!

Écluse 17
Nous passons ensuite les écluses 16, 15 et 14 plus normalement, pour arriver à Canajoharie en milieu d’après-midi. Nous accostons le bateau et décidons de l’avancer un peu manuellement sur le quai. Oups, il n’avance plus, il touche le fond… Nous sortons notre ancre champignon sur laquelle nous avons fait des nœuds sur la corde pour mesure manuellement la profondeur de l’eau. Nous vérifions tout autour, il ne semble pas y avoir plus d’eau. Nous nous éloignons quelque peu du bateau pour explorer un peu et décider si ça veut la peine de rester ici ou si nous poursuivons notre chemin. De retour au bateau le «dockmaster» est là à regarder le bateau et à prendre des notes sur son petit calepin. Il nous indique l’endroit sur le quai où le niveau d’eau est le plus creux. Nous installons donc le bateau à cet endroit (quai gratuit avec électricité) et, selon ses indications, nous partons en vélo rejoindre une petite rivière, des petites chutes et des «pot holes», des trous parfaitement ronds, formés par la force de l’eau dans la rivière. L’endroit est magnifique, ça vaut le déplacement! Nous avions mis nos maillots et pensions nous baigner, mais de nombreuses affiches tout autour du site nous indique que cela est prohibé, nous n’osons donc pas enfreindre la loi, aux États-Unis, on ne sait jamais…
«Pot Holes» de Canajoharie

Nous reprenons les vélos, allons faire un tour dans le village, mais il ne semble pas y avoir beaucoup d’autres choses à faire ou à voir, nous revenons ainsi au bateau pour terminer la journée.


Canal Érié – De Rome à Little Falls (28MN) - 4 septembre – Jour 50

Nous quittons ce matin les romains à 9 heures pour traverser les écluses 20, 19 et 18. Nous arrivons à Little Falls vers 14h30.

Dans le petit guide que nous consultons (Skipper Bob), on indique que c’est le plus bel endroit pour arrêter de tout le canal.

Ça commence bien pour l’arrivée, le quai est très joli. De petits bancs de parc immaculés de blanc sont installés le long de la rive. Des affiches nous indiquent d’aller nous enregistrer, ce qu’il y avait pas aux autres endroits. Nous comprenons rapidement, c’est un des seuls quais payant de tout le canal! 0,50$ le pied sans service, 1$ avec électricité et 1,50$ avec eau et électricité (si ma mémoire est bonne). Comme nous n’avons besoin de rien, nous sommes très autonomes, nous optons pour le forfait sans service pour la modique somme de 20$.

Nous sortons les vélos et traversons le petit pont au-dessus de la rivière et des petites chutes (Little Falls) pour arriver sur un bout d’ile à l’allure industrielle. Des restaurants, boutiques et surtout, d’immenses magasins d’antiquités s’y sont installés et l’endroit est vraiment intéressant! Nous parcourons les magasins d’antiquités de long en large à la recherche d’une cloche pour le bateau. J’ai une petite pensée pour Francine qui aime bien les antiquités. J’en ai jamais vu autant dans un seul endroit. Peu de meubles, surtout des objets, de la vaisselle, des outils, des bijoux, etc. Nous dégustons une crème glacée et dénichons enfin une cloche. Jacques est convaincu que celle-ci ne correspond pas à la réglementation, mais comme nous n’en avons pas, c’est mieux que rien.

Nous poursuivons notre route à vélo pour faire le tour du village, passons chez le boucher faire le plein de viandes, et achetons notamment un beau gros steak pour faire plaisir à Jacques pour le souper. Nous prenons l’apéro sur les jolis petits bancs de parc, allons nous doucher à l’intérieur de la bâtisse (faut bien rentabiliser un peu notre 20$!) et profitons encore quelques instants de ce bel endroit. Croyez-en le Skipper Bob, il faut arrêter ici!

mardi 3 septembre 2013

 Canal Erié – De Phoenix à Rome – 3 septembre – Jour 49

Comme nous avons une bonne distance à parcourir aujourd’hui, le cadran nous tire du lit à 7h30. Il faut préciser que c’est tôt pour nous! Nous avons pris l’habitude de nous lever davantage dans les environs de 9 heures. Avec un coucher habituellement dans les alentours de 22 heures, nous dormons donc en moyenne 11 heures par nuit! Jacques trouve que c’est trop et que si l’on continue à ce rythme, nous aurons passé la moitié de notre voyage à dormir… Mais bon, on verra. Pour l’instant, il dort autant que moi et ce n’est pas moi qui le retiens au lit!!!

Nous parcourons environ 35 miles nautiques et traversons 3 écluses (écluses 23-22-21 du canal Érié). Nous traversons notamment le Lac Oneida avec un bon vent qui nous pousse et nous permet d’avancer un peu plus vite. Peu de choses à voir dans cette partie du canal, la majorité du temps, nous nous retrouvons en plein milieu du bois.
Paysage typique du canal Érié

  Malgré tout, nous passons à travers la ville de Brewerton qui semble bien vivante. Restaurants, bars, marinas, etc. Nous recommandons de vous y arrêter. À la fin du Lac Oneida se trouve Sandy Beach. Malheureusement, la journée est plutôt grise et donc guère intéressante pour une journée sur la plage, en d’autres cas, il pourrait être intéressant d’y passer une journée. De plus, il y a un parc d’amusements pour enfants. Il s’agit donc d’un must si vous voyagez dans le coin avec des enfants! Comme ce n’est pas notre cas, nous poursuivons notre route jusqu’à Rome.

Rome, hé oui, Rome! Comme tous les chemins mènent à Rome, nous y voici!

La première partie du pont de bois n’est pas accessible, il y a moins de six pieds d’eau de profondeur. Le reste du quai est en décrépitude, mais nous décidons de nous y arrêter quand même. Rome est l’endroit où le Canal Érié a commencé à être construit et il semble y avoir des choses intéressantes à y voir.

Quai public de Rome...


Nous parcourons le site internet de la ville pour constater, avec déception, que le «Erie Canal Village», site historique sur l’histoire du canal Érié, est fermé depuis le 1er septembre, la période estivale étant terminée. Dommage. Nous partons tout de même à vélo pour explorer les alentours. On se croirait à Rome. Il y a le Colisée de Rome (un théâtre), de même que le quartier de la petite Italie où les noms de rue sont italiens!

Comme vous savez, à Rome, on fait comme les romains! Nous mangeons donc un délicieux spaghetti italien pour souper!

Vaisselle quotidienne, mise à jour du blogue et dodo! Une bonne journée nous attend encore demain!
Canal Oswego – De Fulton à Phoenix (8MN) – 2 Septembre – Jour 48

Peu de choses à voir à Fulton. Après être passés à la pharmacie et à la quincaillerie à vélo, nous repartons vers midi pour traverser les écluses 2 et 1. Nous amarrons Challenge à Phoenix, toujours du côté est, sur un quai public en béton. Un quai de bois est aussi disponible, mais deux bateaux y sont installés et nous préférons avoir plus d’espace pour accoster, Challenge mesurant maintenant environ 60 pieds (plutôt que 40), avec le mât qui dépasse d’environ 10 pieds, autant à l’avant qu’à l’arrière. Nous nous branchons sur l’électricité, ce que nous n’avions pas depuis plusieurs jours.

Phoenix est l’endroit où le Canal Oswego débute. Nous passerons ensuite dans le Canal Érié, toutefois, il s’agit du même système de canaux et le permis de 10 jours acheté à Oswego nous permet de traverser les deux canaux.

Passé 15 heures, il pleut, il fait vraiment chaud dans le bateau et nous n’avons toujours pas dîné. Une courte marche aux alentours nous permettra de trouver une petite pizzeria, CAM’S New York Pizzeria, où nous savourerons les meilleures ailes de poulet que j’ai jamais goutées (moi qui n’aime pas vraiment les ailes de poulet habituellement) et une bonne pizza! Ce dîner tardif nous servira de diner et de souper étant donné l’heure…

Par cette journée pluvieuse, une brassée de serviettes au lave-o-mat situé en face du quai, lecture et soirée cinéma sont au menu dans le bateau! C’est la première fois que nous utilisons l’écran d’ordinateur accroché au mur dans le carré du bateau. C’est vrai qu’il est plutôt rare que nous ayons de l’électricité et encore plus rare que nous ayons une journée pluvieuse! Je crois que c’est la quatrième depuis que nous sommes partis de Québec. En 48 jours, ce n’est pas si mal!!!
Canal Oswego – De Oswego à Fulton (12MN) – 1er Septembre – Jour 47

Ce matin, nous visitons Oswego à vélo. Nous traversons le pont de l’ancien chemin de fer transformé en pont piétonnier et roulons vers le nord, soit vers le Lac Ontario. À l’embouchure du Lac et du Canal Oswego se trouve un petit musée. Malheureusement, on est dimanche et c’est fermé. Nous poursuivons notre chemin le long de la piste cyclable qui longe le Lac Ontario, revenons par les rues, arrêtons quelques minutes dans une boutique un peu hésotérique et un magasin de souvenirs. Rien de vraiment intéressant. Nous cherchons entre autre une cloche, requise selon la réglementation américaine, sur les bateaux d’au moins 40 pieds. Nous en avions une, mais nous en étions débarrassés ce printemps dans le grand ménage de la maison de Jacques, n’y voyant pas vraiment d’utilité…
Nous mangeons une crème glacée, faisons un peu d’épicerie et nous voilà repartis vers le sud, la visite de Oswego étant terminée.

Nous passons les écluses numéros 7, 6, 5 et 3 sans difficulté. Nous avons installé la planche de quai sur les défenses. Nous la recommandons fortement, autant pour protéger les défenses pendant l’éclusage, que pour l’amarrage aux quais de béton tout au long du canal. Quelqu’un nous avais plutôt recommandé d’emballer nos défenses de «Saran Wrap», mais je ne suis pas certaine que l’emballage aurait duré bien longtemp…

PS. Ne me dites pas que j’ai oublié l’écluse 4, je n’ai pas trop compris, mais il semble qu’il n’y en a pas…

Une fois passé l’écluse 3, nous amarrons Challenge sur le côté sud-est, à Fulton. L’éclusier nous ayant fourni les clés pour l’accès aux douches et toilettes, nous profitons de ce service (toujours gratuit) fourni par la municipalité de Fulton, avec plaisir!
Little Sodus – Oswego – 31 août – Jour 46

Levés tôt, il nous reste quelques préparatifs à compléter pour le démâtage prévu à 9h30.

Nous installons enfin Challenge dans le petit espace situé à proximité de la grue pour le démâtage. Jacques grimpe à mi- mât pour installer le cordage qui servira à accrocher le câble de la grue. Le câble étant sous tension, nous dévissons les haubans et décrochons le pataras et l’étais. Tout est prêt, le préposé à la grue ainsi que deux autres personnes sont là pour aider pendant la manœuvre, surtout pour balancer le mât, au besoin, entre babord et tribord. Quelques secondes plus tard, le mât est couché, le pied du mât à l’avant du bateau et le haut du mât vers l’arrière. Il ne nous reste qu’à solidifier le tout, Jacques et moi, avec des «straps» et quelques cordages.

Opération de démâtage de Challenge


Le coût pour le démâtage à cet endroit est de 3$ le pied (du mât). Nous ne savions pas trop ce que ce prix incluait, mais en fin de compte, ce n’est que pour la grue et l’opération de lever et coucher le mât sur le bateau. Tout le reste doit être préparé à l’avance et solidifié en place par nous-mêmes. Bon à savoir!

À titre informatif, nous avons choisi de démâter le bateau à cet endroit plutôt qu’à Oswego après avoir discuté avec quelques habitués dans les derniers jours. En effet, un gars de Niagara-On-The-Lake (Ralph, je crois) nous avait prévenus qu’à Oswego, il arrivait qu’ils fassent patienter leurs clients quelques jours pour le démâtage. Ils ne te garantissent jamais une heure ou une date précise et pendant ce temps, les clients paient pour le quaiage quelques soirs de plus, ce qui est rentable pour la marina… Il nous avait garanti un bon service à Little Sodus et c’est ce que nous avons eu. Une autre personne par la suite nous avait aussi confirmé que c’était le meilleur endroit pour démâter. Jacques avait donc fait quelques téléphones jeudi pour se faire dire par Oswego qu’ils pourraient peut-être nous démâter samedi matin, mais que ça irait peut-être à mardi, étant donné le long week-end. À Little Sodus, on nous a garanti le démâtage samedi matin à 9h30.

Avant de repartir de Little Sodus, je fais deux brassées de lavage, nous prenons nos douches, mangeons un sandwich, payons la facture et remercions les gens de leur accueil. La marina nous offre une bouteille de mousseux, comme à chaque client qui vient démâter le bateau pour un long voyage comme le nôtre. N’est-ce pas sympathique! Nous passons le mot!

Nous partons ainsi, vers 14h, en direction de Oswego. Le lac Ontario est plutôt houleux aujourd’hui, ce qui rend la sortie de la baie de Little Sodus un peu ardue. Alors que nous avions un bon neuf pieds d’eau à l’entrée de la baie, dans le chenal, voilà qu’à la sortie, la quille de Challenge frotte légèrement le fond… Heureusement, le sol est mou et cela ne devrait pas causer de problème.

Treize milles nautiques plus loin, nous sommes rassurés sur le fait que le mât est bien solide sur le bateau, car on s’est fait brasser suffisamment. Nous entrons dans le chenal menant au Canal Oswego. Nous faisons une courte halte à la marina Oswego pour nous procurer le «Cruising Permit» permettant de naviguer aux États-Unis. Jacques s’entretient avec les douanes américaines à la cabine téléphonique prévue à cette fin et le permis nous est faxé à la marina quelques minutes plus tard.
Jacques au téléphone avec les douanes américaines

Nous remplissons le réservoir de diesel et le gallon d’essence du dinghy et nous nous approchons ensuite de la première écluse, l’écluse numéro 8, car nous partons, en réalité, de la fin du canal. Nous appelons l’éclusier sur le VHF canal 13 pour lui annoncer notre arrivée. Pas de réponse. Nous accostons Challenge sur le côté est du chenal et Jacques descend pour aller avertir l’éclusier de vive voix. Une fois dans l’écluse, nous attrapons les cordes accrochées tout au long du mur, à environ une trentaine de pieds de distance l’une de l’autre. Nous gardons les cordes dans nos mains pendant l’éclusage, reprenant le mou au fur et à mesure que l’eau monte et qu’on se rapproche du haut du mur. Nous tenons le bateau à distance du mur avec les gaffes afin de préserver un peu nos défenses et éviter qu’elles frottent ainsi sur le mur de béton.

Toutes les écluses du Canal Oswego sont faites sur le même principe. Parfois, seulement des cordes pendent et nous les attrapons pour nous tenir le bateau en place pendant l’éclusage. D’autres fois, il y a une corde qui pend, espacé d’un tuyau, puis d’une autre corde, puis d’un autre tuyau, etc. Dans ces cas, je passe l’amarre avant derrière le tuyau et je tiens l’amarre dans mes mains, Jacques quant à lui, attrape la corde au mur et tient l’arrière du bateau en place de cette façon. Les deux murs sont disponibles, il revient donc à chaque bateau de choisir de quel côté il souhaite d’attacher. Les écluses sont ouvertes de 8h à 18h tous les jours.

Éclusage


Nous achetons notre permis de navigation pour le Canal Oswego auprès du premier éclusier. 50$ payable en argent, nous permettant de naviguer pendant dix jours dans le canal. Une passe saisonnière coûte quant à elle 100$.

Nous traversons ainsi cette première écluse, juste un peu avant 18h. L’éclusier, fort sympathique, comme tous les autres que nous rencontrerons par la suite d’ailleurs, nous donne quelques renseignements sur l’endroit où accoster, les choses à faire en ville, l’épicerie la plus proche, etc. Nous amarrons donc Challenge, juste après l’écluse, côté sud-est, sur un quai public gratuit. Nous ouvrons notre bouteille de mousseux reçue ce matin et préparons rapidement quelques craquelins aux huîtres fumées et fêtons le début d’une autre partie de notre voyage : le début officiel de la route vers le sud de même que le début de la traversée du Canal Oswego.

Jacques est particulièrement heureux aujourd’hui. Le passage dans le Canal Oswego, est une des étapes qu’il avait hâte de faire. Le paysage de cette première escale ressemble à ce qu’il avait imaginé : Une vielle ville construite en partie autour du canal, avec de vieux immeubles, parfois restaurés ou transformés en restaurants, musées, etc.