vendredi 18 avril 2014

17 avril – Daytona Beach – Jour 274

Journée pélerinage à Daytona!!!

Au temps où Jacques faisait de la moto, il est venu à plusieurs reprises à Daytona pour le Bike Week qui se déroule en mars de chaque année. Cette année, soit environ 20 ans après son dernier passage, nous visiterons aussi Daytona, mais cette fois, en bicyclette!!!

Bien en selle sur nos vélos pliables, Jacques et moi parcourons les rues de cette ville riche en souvenirs, en passant par de nombreuses boutiques de t-shirts de motos et de bars.

Première halte : le Boot Hill Saloon situé en face du cimetière et qui en fait sa publicité : «Better here than across the street!» Le capitaine s’amusera à me dire que les gens d’en face viendraient d’ici. J’aurai également droit à quelques anecdotes et blagues sur l’endroit, curieusement décoré de veilles photos de partys et de brassières autographiées, accrochées au plafond! Une photo de Jacques et sa bicyclette permettra de garder un souvenir de plus de cet endroit mythique!
Jacques et son bike devant le Boot Hill Saloon!


Deuxième halte : la beach! Croyez-le ou non, je viens d’apprendre qu’il est permis de rouler en véhicule sur la plage de Daytona! Nous roulerons ainsi, toujours sur nos vélos, sur cette plage de sable dur, côtoyant baigneurs, vélos et automobiles!

Daytona Beach!!!


Troisième halte : le boardwalk. Quelques casse-croutes, arcades et manèges font de ce court boardwalk, un endroit bien fréquenté des touristes.



Quatrième halte : le Cruisin Cafe Bar & Grill. Deux voitures de courses qui ont été transformées en banquettes dans le coin repas, font la renommée de cet endroit. Assis au bar, nous grignotons un énorme Nachos avant d’enfourcher à nouveau nos vélos en reprenant la route qui nous permettra de digérer un peu…

Cinquième halte : Magasin de pêche où l’on profite de conseils avisés pour l’achat de certains leurres qui nous seront utiles sur la côte est des États-Unis.

Nous terminons cette balade par quelques achats pour le souper à l’épicerie asiatique avant de revenir au bateau.

Merci au capitaine pour cette visite guidée et toutes ces anecdotes plus ou moins racontables!
16 avril – Titusville – Daytona (environ 52 MN) – Jour 273

C’est à 6h40 ce matin, avant le lever du soleil, que nous reprenons la route afin de profiter de la marée haute pour passer le secteur de l’Inlet de Ponce de Leon où nous avions rencontré des profondeurs de 5 à 6 pieds à marée basse à l’automne dernier.

Nous avons le plaisir d’admirer une envolée de flamants roses et quelques manatee avant d’arriver à Haulover Canal.

Avec les forts vents du nord et la température plutôt fraîche, nous restons bien à l’abris dans notre «full enclosure». Un premier signe que nous amorçons notre remontée vers le nord…

Compte tenu des forts vents annoncés pour les deux prochains jours, nous entrons à Halifax Harbour Marina, à Daytona, vers 14h30. Ceci nous permettra de visiter la ville sans nous préoccuper du bateau à l’ancrage, qui nous semble peu attirant par cette température. La marina est immense et les installations très bien entretenues. Nous pouvons facilement marcher vers le centre-ville, sur International Speedway boulevard, où nous trouvons un nouveau filtre pour le moteur chez Surplus Marine. Nous arrêtons ensuite souper chez Tia Cori’s Tacos, reconnus pour leur délicieux céviche et évidemment, leurs tacos!

De retour au bateau, Jacques installe le nouveau filtre du moteur qui fonctionne à merveille! 

14-15 avril – Fort Lauderdale – Titusville (163MN) – Jour 271-272

C’est avec joie que nous profitons aujourd’hui d’un vent de 10 à 14 nœuds du sud, pour sortir le spi et naviguer en mer en direction de Cap Canaveral.

Après avoir quitté le quai chez Bruno vers 9 heures, traversé les deux ponts de l’intracostal menant vers Port Everglade, Fort Lauderdale, nous sortons les longues vues pour identifier le condo de M. et Mme Landry, puisque nous passerons en face. Un coup de fil au condo et voilà que Mme Landry apparaît sur son balcon pour nous envoyer la main! Merci pour tout et aurevoir!!!

Au coucher du soleil, nous partons le moteur pour permettre la navigation de nuit avec l’auto-pilote. Oups, le système de refroidissement à l’eau de mer du moteur ne fonctionne pas…

Le capitaine entre à l’intérieur et s’affaire à régler le problème. Après plusieurs tentatives, le problème est identifié, le filtre n’est plus étanche et laisse passer de l’air. Une réparation de fortune nous permettra de poursuivre la route.

À 21 heures, le capitaine se couche alors que commence mon quart de navigation, que je ferai avec le spi et le moteur à faible régime, permettant ainsi de recharger les batteries.

Minuit trente, me voilà bien fatiguée! J’entre à l’intérieur réveiller Jacques qui est déjà en train de se préparer. Il mange un peu et vient me remplacer à l’extérieur. Il poursuit ainsi la navigation, seulement au spi, jusqu’à 2h45 du matin. Lorsqu’il repart le moteur, je me réveille et vient l’aider pour effectuer les manœuvres permettant d’affaler le spi. Je retourne ensuite me coucher jusqu’à mon réveil vers 7 heures, soit juste avant l’entrée au canal de Cap Canaveral.

Nous traversons un premier pont, puis entrons dans l’écluse, où l’on nous demande de nous attacher du côté sud. Un autre voilier avec une seule personne à bord éprouve de sérieuses difficultés à s’amarrer dans l’écluse. L’aide du maître éclusier lui sera d’un grand recours. Pendant que le niveau d’eau descend d’à peine un pied, un manatee nous montre son gros dos rond à la surface. Ressortis de l’écluse, nous traversons un deuxième pont, puis reprenons la route de l’intracostal, jusqu’à notre arrivée à Titusville, où nous nous attachons sur un tangon.

Nous allons par terre pour payer les frais à la marina, prendre une douche et pour que Jacques profite des services de la navette de la marina pour se rendre à la quincaillerie où il espère trouver les pièces pour réparer le filtre à eau du moteur. Malheureusement, nous devrons attendre jusqu’à notre prochaine halte, soit à Daytona.

Nous revenons au bateau juste avant l’orage, soupons tôt et allons faire dodo pour être en forme pour la prochaine journée de navigation.  

mardi 8 avril 2014

7 au 13 avril – Fort Lauderdale – Jour 264 à 270

Nous fermons le bateau pour la semaine et partons nous installer au condo, chez les parents de Jacques, à Pompano.

En guise de retour dans la civilisation, quoi de mieux qu’un souper fort différent de ce à quoi nous avons été habitués dans les derniers mois : Agneau, brocolis et patates pilées (Merci madame Landry pour ce délicieux repas!!!), le tout agrémenté par les résultats des élections québécoises, à la télévision!!! OUF!!!

Nous profitons ensuite du séjour à Pompano pour faire quelques commissions, notamment faire réparer le pare-soleil du genois qui commence à déchirer, aller échanger notre congélateur portatif dont le thermomètre ne fonctionne plus, faire remonter la pompe à eau du moteur que nous gardons comme pièce de rechange, faire recoudre la pochette de rangement de mon vélo qui s’est déchirée, faire l’épicerie et l’achat de vin et enfin, aller faire quelques achats dans les Outlets du Sawgrass.

Nous nous laissons gâter par Mme Landry qui nous concocte de délicieux repas et partageons également quelques soupers au restaurant avec eux.

Le 10 avril, journée toute spéciale pour moi étant donné que c’est mon anniversaire, je vais me faire dorloter un peu avec Mme Landry. Pédicure et épilation à la cire (il était temps!!!) occuperont une partie de notre après-midi. Pendant ce temps, les hommes, soit Jacques, son frère Robert qui est également en visite chez ses parents, de même que M. Landry, iront se faire dorer la couenne sur un terrain de golf. Nous terminons cette agréable journée par un souper chez P.F. Chang, un resto asiatique situé à Fort Lauderdale, que nous avions eu l’occasion d’essayer l’automne dernier et que j’ai fort apprécié. Merci à tous pour cette belle journée!



5 – 6 avril – Bullocks Harbour – Fort Lauderdale – Jour 262-263

Avec 114 miles nautiques à parcourir, à une vitesse moyenne de six nœuds, nous prévoyons environ 20 heures pour faire la traversée. C’est donc vers 10h45 que nous quittons l’ancrage de Bullocks Harbour, histoire d’arrivée à la clarté demain matin, au port de Fort Lauderdale.

Les prévisions météo nous permettaient d’envisager une traversée au spi. Toutefois, éole a tardé à se montrer le bout du nez. Ainsi, malgré que nous avions préparé le spi, il est demeuré dans sa poche, sur le pont du bateau et nous avons dû nous résigner à faire la traversée à moteur. Le vent variable de 1 à 4 nœuds ne permettant pas de faire avancer Challenge à voile.

5 avril : journée de pêche miraculeuse : 4 barracudas (remis à l’eau), un thon (Little Tunny) et deux maquereaux (Cero).

Avec une vitesse moyenne de plus de six nœuds, nous avons pris un peu d’avance et avons donc décidé d’interrompre un peu notre course, d’ancrer Challenge sur le banc, avant d’arriver dans le Golfe Stream, le temps d’un repos de quatre heures, soit entre 23h et 3h du matin.

Nous sommes ensuite repartis et avons pu entrer dans le port aux alentours de 10h. Nous avons traversés les deux ponts à faire ouvrir, puis avons atteint le quai privé de Bruno, vers 11h30, le 6 avril.

Diner, passer aux douanes, sieste et lavage du bateau occuperont ensuite le reste de la journée.

4 avril – Bullocks Harbour – Jour 261

Après maintenant plus de quatre mois dans les Bahamas, nous en sommes à notre dernière journée…

Jacques reconduit Richard à la marina afin qu’il puisse prendre son vol le menant vers Nassau. Il vient ensuite me rejoindre au lit pour qu’on profite d’une autre grasse matinée.

Changement d’huile, ménage du bateau, ménage dans les photos et préparation de la navigation du retour vers la Floride occuperont le reste de notre journée.

3 avril – Bullocks Harbour – Jour 260

En cette dernière journée pour Richard à bord de Challenge, aucune navigation n’est prévue. Nous visiterons les alentours.

Nous nous rendons en dinghy au quai du gouvernement, le temps d’une petite balade dans le village. Nous y croisons un homme très motivé à nous faire entrer dans son commerce, des étudiants en uniforme sortant de l’école sur l’heure du diner, des «preachers» dans le parc public, répandant la bonne nouvelle au micro et sur les hauts-parleurs dans une bonne partie du village, un petit restaurant ayant la vue sur le mouillage de Challenge.

Nous repartons à la recherche d’une épave de bateau et de celle d’un avion, que nous nous contentons de regarder à l’aide de notre chaudière à fond transparent.

Nous nous dirigeons ensuite vers les deux îles de Stirrup Cay situées au nord des Berry Island. Elles sont été achetées par une compagnie de bateaux de croisière et sont réservées pour ses passagers. Nous n’avons donc pas le droit de nous y arrêter.

Sur le chemin du retour, nous arrêtons au bassin où des raies sont élevées en captivité. Nous jasons un peu avec les employés et quittons l’endroit lorsque leurs clients arrivent.

Nous nous arrêtons ensuite sur une toute petite plage déserte, le temps d’une baignade, avant de rentrer sur Challenge.


Les amoureux sur la plage, Bullocks Harbour, Berry Island


Avant de monter à bord, je fais une petite plongée sous le bateau pour y ramasser encore quelques souvenirs, des «sea biscuits», une sorte de coquillage de la même famille que les dollars de sable.

Sea Biscuits


Les douches prises, nous retournons à terre, au resto de la marina, le Rocky Hill Pool Bar, où nous grignotons quelques entrées et buvons un verre ou deux, en guise de 5 à 7 et de souper.

Question de finir cette dernière journée dans le plaisir et avec quelques souvenirs amusants, Jacques et moi sortons les déguisements et nous laissons prendre au jeu d’une séance photo avec notre artiste préféré, Richard!



Marie, alias John Lenon

Captain Jack, pirate des Bahamas!
2 avril – Little Harbour – Bullocks Harbour (29MN) – Jour 259

Toujours à voile, nous parcourons les 29 miles nautiques qui séparent Little Harbour de Bullocks Harbour, situé au nord des Berry Island.

À l’approche de l’ancrage, nous constatons que nous nous approchons d’un nuage de fumée, que nous croyons être l’incinérateur des déchets de l’île.



Malgré notre déception relative à cet ancrage, recommandé dans nos guides, où même la cendre du feu tombe sur le bateau, nous partons avec nos serviettes et maillots de bain pour découvrir l’immense plage située de l’autre côté de l’île.

Nous prenons le temps de relaxer sur la plage, de jouer au ballon dans l’eau, et de nous doucher sous une douche située à proximité.

Jacques et Richard sur la plage située à l'est de Bullocks Harbour


Impossible de prendre une photo de nous trois en meme temps...


puis décidons de nous arrêter prendre un verre à la boutique-hôtel Carriearl, située un peu plus au nord, sur la plage. L’endroit est très propre et accueillant. Nous envisageons y rester pour le souper, mais changeons d’avis, étant donné la route à parcourir à pied et en dinghy de même que le fait que nous n’avons allumé aucune lumière sur le bateau avant de quitter. Prudence oblige.


Écriteau inspirant au bar de Carriearl, résume bien l'une des activités quotidiennes à bord de Challenge!


Nous apprenons, au moment de quitter les lieux, qu'il y a un feu de broussailles, au beau milieu d'un champ, près du village. Oh, malgré la tristesse que cela nous inspire, nous sommes heureux d'apprendre que nous ne sommes pas ancrés au beau milieu du nuage de fumée de déchets...

Sur le chemin du retour, deux gentils résidents s’arrêtent pour nous offrir un lift. Nous montons donc dans leur boîte de Pick-up pour nous rendre à la marina en quelques instants à peine!


Balade à bord d'une boite de pick-up!


1er avril – Royal Island, Eleuthera – Little Harbour, Berry Island (43 MN) – Jour 258

Aujourd’hui jour du poisson d’avril, quelles surprises nous attendent?

Toujours à l’ancrage, nous venons à peine de terminer le déjeuner. Le capitaine regarde la météo sur internet et Richard fait la vaisselle. Jacques me dit qu’il a mis une ligne à pêche à l’eau et que je devrais aller voir si un poisson a mordu. Je me dépêche de sortir pour vérifier, mais ne trouve pas de ligne. Je m’informe pour savoir où elle a été placée et c’est alors que les deux farceurs se mettent à rire!!! Depuis quand met-on une ligne à l’eau à l’ancrage??? Premier poisson d’avril!!!

C’est donc vers 7h15 que nous levons l’ancre, tout juste après le levé du soleil, pour hisser le spi et voguer, tout doucement, sous ce vent de 8 à 12 nœuds ENE, en direction des Berry island.

Le bonheur!


L'équipage de Challenge, en cette journée du poisson d'avril!


Un petit Cero (sorte de maquereau), sera notre deuxième poisson d’avril de la journée! Il a lui aussi mordu à l’hameçon du capitaine! Il mesure 19 pouces et pèse 2 livres.


Le capitaine et son Cero, en pleine action!
Richard arrange son premier poisson,  à vie!




Nous ancrons ensuite Challenge à Little Harbour, non loin de notre copain Robert et de son invitée Destinée, à bord du voilier Aragon.

Richard décide de répondre à la commande de sa blonde, et plonge à l’eau nu, sous l’œil attentif de la caméra exploitée par Jacques (je n'ai malheureusement pas de photo à vous montrer...).

J’attends patiemment à l’intérieur que le spectacle soit terminé, puis, Jacques et moi rejoignons Richard à l’eau, le temps de réaliser un de mes petits rêves:

Avant de traverser dans les Bahamas, nous avons acheté à Fort Lauderdale deux portes gobelets adhérant la surface du bateau avec des suces. À ce moment, je nous imaginais dans l’eau, nos verres accrochés sur la surface extérieure du bateau, nous permettant de siroter nos breuvages lors d’une baignade dans l’eau turquoise des Bahamas… Voilà maintenant quatre mois que nous y sommes et nous n’avons pas encore pris le temps de siroter nos verres de cette façon. C’est donc aujourd’hui que ça se passe!


Souvenir memorable du paradis!


Nous rejoignons ensuite Robert et Destinée, le temps d’un 5 à 7, puis revenons à bord de Challenge, après le coucher du soleil, pour déguster le Cero pêché aujourd’hui, le tout apprêté avec amour par notre invité Richard!


Coucher de soleil à Little Harbour, Berry Island

31 mars – Hatchet Bay – Royal Island (26MN) – Jour 257

Le passage du Current Cut, espace permettant de traverser du sud de l’île d’Eleuthera, vers la section nord, nous oblige à faire quelques calculs afin d’arriver au bon moment et de traverser cette étape avec facilité. Le passage porte en effet bien son nom, puisque le courant peut être suffisamment fort pour empêcher un bateau comme le nôtre d’avancer contre le courant. De plus, le chenal menant vers le «cut» est peu profond, soit environ 6 pieds d’eau à marée basse. Nous devons donc arriver à l’étale de marée haute.

La marée haute à Nassau étant à 9h, nous quittons l’ancrage de Hatchet Bay à 7h15, et arrivons à l’endroit voulu vers 10heures. À notre surprise, le courant continue encore d’entrer sur le banc à cette heure et nous devons donc traverser le passage avec un peu de courant dans le nez. Le tout se déroule à merveille, sous les directives de notre prudent capitaine!

Nous atteignons ensuite Royal Island vers midi. Après les manœuvres d’ancrage et un bon dîner, je m’installe pour rédiger quelques lignes pour le blogue, tandis que Richard part explorer l’île à pieds et que le capitaine en profite pour faire une sieste.

Comme nous sommes déjà venus ici, nous préférons nous reposer un brin.

30 mars – Hatchet Bay – Glass Window – Hatchet Bay (16MN) – Jour 256

Sur l’île d’Eleuthera se trouve le Glass Window. Il s’agit de l’endroit précis où l’eau bleu profond de l’océan atlantique rencontre l’eau turquoise de la mer intérieure des Bahamas, à l’emplacement le plus étroit de l’île. Anciennement, une arche de roche naturelle permettait de voir des deux côtés, ce qui a donné origine au nom de «Glass Window». Depuis, l’arche a été détruite par des ouragans, et un pont a été construit au même endroit. Cette construction rend le site un peu moins pittoresque, mais l’endroit demeure l’une des principales attractions touristiques de l’île.

Nous partons donc découvrir cet endroit, et planifions nous ancrer dans la baie en face du pont, pour y passer la nuit.

Le vent d’ouest nous oblige à nous y rendre à voile et à moteur. Deux heures plus tard, Challenge est ancré, malgré la houle et nous prenons le dinghy pour nous rendre à terre. Nous marchons sur le fameux pont et prenons quelques clichés de l’endroit.


Challenge (au loin), Capitaine Jacques et l'équipière, Marie, Glass Window, Eleuthera

Photo historique du Glass Window, Eleuthera



Glass Window aujourd'hui


Jacques et moi sommes un peu déçus de cette visite, étant donné que nous avons pu voir cette rencontre des eaux un peu partout dans les exhumas. Peut-être que l’endroit est plus impressionnant pour quelqu’un qui n’a pas passé l’hiver dans les Bahamas, mais de notre côté, nous ne croyons pas qu’il en vaut vraiment le déplacement…

Le vent devait tourner pour venir du nord en fin de journée, mais il tarde à venir. Avec un vent du nord, nous aurions été confortable dans cet ancrage, bien protégé par l’île. Toutefois, avec le vent d’ouest qui continue de souffler, nous n’avons aucune protection et la houle rend l’ancrage plutôt inconfortable. Nous pensons continuer notre chemin vers le nord, mais devons traverser le current cut et doutons que la route ne sera pas très agréable dans ces conditions.

Nous rebroussons ainsi chemin et retournons, à voile, nous ancrer au même endroit qu’hier, soit dans la baie bien protégée de tous les vents, Hatchet Bay.

Il est maintenant 16 heures et Challenge est bien ancré. Nous allons faire une promenade dans le village et arrêtons pour le 5 à 7 chez les Twin Brothers. Je commande un daiquiri aux fraises bien glacé, Jacques un pina colada et Richard un rhum punch. Une fois le punch consommé, Richard demande à la serveuse de lui remettre du rum dans son verre. Sans plus de détails, cette dernière remplie littéralement le verre de rum et de glace! Le visage de Richard quand il a vu son verre réapparaître devant lui, vallait mille dollars! Je vous laisse imaginer la fin du 5 à 7!!!

Question de faire descendre le tout, nous repartons de l’endroit et décidons de nous rendre au quai du gouvernement, plutôt achalandé en ce moment, le mailboat arrivant avec les commandes de tout un chacun. Un petit bain dans la culture locale.

De retour sur Challenge, nous faisons griller Charlie (notre mutton snapper), sur le BBQ, avec un peu de sel et de jus de lime, que nous dégustons avec le même plaisir que nous avons eu à le pêcher!

29 mars – Nassau – Hatchet Bay, Eleuthera (environ 45MN) – Jour 255

Ce matin, nous quittons la marina vers 9 heures en direction de l’île d’Eleuthera, à l’Est de Nassau. Le vent du sud souffle à une douzaine de nœuds, ce qui nous permet d’avancer à voile, à bonne vitesse, sans trop souffrir du mouvement des vagues.

Au grand plaisir de Richard et de nous-mêmes, un beau gros Mutton Snapper de 26 pouces et 9 lbs viendra mordre à l’hameçon. La bête sera gentiment surnommée Charlie, par notre invité, qui prend plaisir à se faire photographier avec elle.


Richard et... Charlie!


Quelques instants plus tard, alors que les hommes sont à l’intérieur pour arranger la récente prise, un énorme poisson mord à nouveau à l’hameçon. Je n’ai pas le temps de réagir, quand je vois la canne se plier, le porte canne penche vers l’arrière et la canne à pêche disparaît du même coup! Ho! Ho! Nous n’avons plus de canne à pêche! C’est absolument incroyable! Le porte-canne est fixé tout à fait solidement et il nous semble impossible de le faire basculer, d’aucune façon, sans le dévisser… Nous n’osons même pas imaginer la grosseur du poisson qui a pu faire une chose pareille! Il ne nous reste maintenant que le yo-yo pour pêcher, ce n’est pas l’idéal, mais bon.

Pour ceux qui ne connaissent pas le yo-yo, il s’agit d’une roulette, autour de laquelle est entouré le fil de pêche. Rien de plus simple, on déroule le fil pour pêcher et on enroule le fil autour de la roulette lorsqu’un poisson mord. Les bahamiens utilisent beaucoup ce gréement pour pêcher. Il n’est toutefois pas évident de ramener du gros poisson avec ce système manuel.

Malgré tout, un autre poisson vient mordre à la ligne. Richard roule le yo-yo pour ramener la prise jusqu’au bateau. Surprise, un beau gros barracuda! Nous n’avons même pas le temps de sortir les pinces pour le décrocher et le remettre à l’eau, que celui-ci se débat et retourne à la mer par lui-même. Nous n’avons même pas eu le temps de le prendre en photo…

Richard au travail!


Après cette éprouvante journée de voile et de pêche, nous entrons dans l’étroit passage menant à l’intérieur de Hatchet Bay, Eleuthera. Les moorings (tanguons) sont déjà tous occupés, nous nous déplaçons à l’intérieur le temps de trouver un bon ancrage, où nous déposons l’ancre, vers 18 heures, juste à temps pour l’habituel 5 à 7. De bons burgers de bœufs viendront ensuite agrémenter le souper à bord de Challenge!
28 mars – Nassau – Jour 254

L’avant-midi est consacré à la préparation du bateau : remplir les réservoirs d’eau et de diesel et faire l’épicerie.

Nous prenons ensuite l’autobus en direction du centre-ville. Nous arrêtons prendre un verre et manger des nachos chez Sharkies, avec la vue sur le port de Nassau et ses bateaux de croisière. Nous faisons une petite visite au Straw Market, puis, nous prenons le bateau taxi qui nous mènera vers Paradise Island.

Après avoir arpenté le casino, quelques corridors et restaurants, nous trouvons une porte non protégée par des employés et réussissons à nous introduire sur le site d’Atlantis, par les tunnels menant sous le bassin des requins. Richard et moi ramassons deux serviettes de plages trainant sur notre chemin et les plaçons sur nos épaules, question de passer davantage inaperçus!


Tunnel sur le site d'Atlantis


Nous nous arrêtons pour prendre un verre (hé oui, encore!), sous la magnifique coupole-bar, près du bassin des requins. Nous reprenons ensuite le chemin du retour, en passant par l’aquarium, puis le casino.

Une fois le pont traversé en direction de Nassau, je m’arrête pour commander des sushis chez Seafront sushis, alors que Richard poursuit sa route jusqu’à l’épicerie et que Jacques, de son côté, se rend rejoindre Denis (Terre des Hommes) et Robert (Aragon) pour connaître leur plan de navigation pour le lendemain.

Richard vient me rejoindre et nous nous retrouvons tous sur Challenge pour déguster ces petits trésors de sushis!

Bon appétit!

27 mars – Nassau – Jour 253

Étant donné l’heure à laquelle nous nous sommes couchés hier soir, une grasse matinée fût fort appréciée ce matin! Nous devons être en forme pour accueillir notre nouvelle visite!

Hé oui, Richard, le chum de ma sœur, vient nous rejoindre pour une semaine. Certains se demanderont : « Sans ta sœur???». Malheureusement oui… Contraintes de travail obligeant, Nancy n’a pu se libérer pour venir passer une semaine avec nous dans les Bahamas. Nous aurons sûrement la chance de nous reprendre plus tard pendant notre périple.

Ainsi, après l’arrivée de Richard en début d’après-midi, nous avons la visite de Denis et Arlette (Terre des Hommes), le temps étant venu de leur dire aurevoir, nous prenons un verre avec eux sur Challenge.

Nous partons ensuite tous les trois faire découvrir les environs à notre nouveau visiteur. Nous faisons ainsi halte chez Twin Brothers à Potter’s Cay où nous goûtons à des conch fritters (petites boules constituées de morceaux de conch et légumes mélangés dans une pâte et frits dans l’huile) et à la bière locale, la Kalik.

Nous poursuivons notre route vers le centre-ville, mais rebroussons chemin après un certain temps en constatant que tout est fermé. Il est en effet plus de 18h et le centre-ville ne vit que pour les touristes des bateaux de croisière qui débarquent pour la journée à Nassau. Ces derniers doivent retourner à bord vers 17h et c’est à ce moment que le centre-ville se vide. Toutes les boutiques ferment leurs portes et tout le monde rentre chez soi. Nous faisons de même. Nous embarquons dans l’autobus de ville qui nous débarque directement en face de la porte de l’épicerie. Quelques emplettes pour le souper, puis nous retournons sur Challenge faire cuire un délicieux saumon sur planche de cèdre sur le BBQ.

Bon souper!